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Notre société est marqué par une accélération continue, une course effrénée pour faire toujours plus en un minimum de temps. Le transport n’échappe pas à la règle : depuis le transport à pied, l’homme s’est déplacé à cheval puis en train à vapeur (100 km/h), en voiture, en TGV (300 km/h) et en avion de ligne (900 km/h). Les transports ne cessent de s’accélérer et d’aller vers plus de performance.
L’objectif est d’aller toujours plus vite, toujours plus loin et de réduire autant que possible le temps des transports qui peut être considéré comme du temps “à perte” (parce que non productif et le temps, c’est de l’argent…)
Pour nous, prendre le train c’est le moyen de lutter contre cette accélération, contre cette rentabilisation à tout prix de notre temps. C’est un choix qui nous rend heureux dans notre quotidien : la perspective de passer quelques heures ou une journée complète dans le train ne nous embête pas et nous retrouvons toujours avec plaisir les wagons (bon, ne nous mentons pas, quand on se retrouve à côté d’un bébé de 3 mois qui pleure pendant 4 heures ou de quelqu’un qui raconte toute sa vie au téléphone, on est aussi contents de sortir).
Lors de nos petits et grands voyages en train on a toujours tendance à prendre plein de choses à faire en se disant qu’on aura le temps et que ça serait dommage de s’ennuyer. En fait, quasi systématiquement on en prend trop… Des livres, des jeux, de la musique, un ordi, de quoi manger, de quoi boire… pour au final passer le voyage le nez collé contre la vitre à regarder le paysage qui défile et laisser nos pensées vagabonder à leur gré…
Parce que c’est aussi ça le train : prendre le temps de la contemplation (et dans certains pays, vu la vitesse des trains qui laissent passer les tracteurs, on a bien le temps de regarder le paysage 😉 et se laisser gagner par la poésie de ce type de transport.
Le train c’est un moyen de voir évoluer les paysages, de visiter les pays bien au chaud derrière la vitre. Voir les paysages changer, les couleurs évoluer, la météo fluctuer… Souvent dans nos voyages, le trajet compte finalement plus que la destination.
Ralentir en prenant le train est parfois un passage obligé, surtout quand on ne programme pas tout à l’avance. Les anecdotes de correspondances ratées, de trains annulés ou d’attente impromptue dans les gares la nuit ne manquent pas sur nos différents voyages… Parce que, ne nous leurrons pas : enchaîner les trains pour atteindre une destination éloignée sera de toutes les façons plus aléatoire que le confort d’un avion de ligne !
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